Vous avez une Playstation 4 ? Foncez sur le Playstation Store et faites l’acquisition de Everybody’s gone to the rapture – en Anglais, rapture désigne le ravissement, mais aussi la montée au paradis des croyants. Donc en gros, « tout le monde a disparu »…
Cette aventure virtuelle originale se déroule dans les années 1980 dans le village (fictif) de Yaughton, niché dans une vallée anglaise. Tout le monde a disparu dans le village, sans laisser d’autre traces que des objets épars au sol et des mouchoirs tachés de sang, mais au fil de vos déplacements, des conversations de villageois apparaissent sous forme de flash-backs lumineux, laissant peu à peu apparaître le fil de l’intrigue. L’histoire tient en haleine, le doublage de la version Française est – chose rare – de très grande qualité, les graphismes sont somptueux (je vous invite à regarder en grand les captures d’écran postées ci-dessous…) et la bande-son, qui colle parfaitement au jeu, est superbe.
Le point le plus original de Everybody’s gone to the rapture, réalisé par le studio The Chinese Room, reste toutefois son Gameplay, ou plutôt son absence de Gameplay. L’interface est dépouillée à l’extrême : pas de barre de vie, pas de mini-map, rien ne vient troubler la vue du joueur, ce qui permet de se concentrer sur l’observation des décors fouillés dans les moindres détails. Pas d’interaction non plus puisque aucun autre personnage, à part vous évidemment, n’est présent sur le terrain à explorer, et vos seules capacités se limitent à ouvrir des portes de maison ou des portillons de jardin, et à écouter les postes de radio, qui délivrent des indications sur la trame principale. Par ailleurs, le déplacement de votre personnage est plutôt (très) lent – du genre promenade dominicale avec les grands-parents – même si un appui de quelques secondes sur la touche R2 du pad permet d’accélérer (modérément) le rythme. Mais peu importe puisque chaque coin de rue, chaque parcelle de terrain éblouira vos rétines par sa beauté et le soin apporté au moindre détail.
Plus qu’un jeu vidéo au sens habituel du terme, c’est une aventure virtuelle interactive – le studio parle « d’exploration narrative », vous pourrez en savoir plus en lisant le point de vue des développeurs sur leur réalisation. Une aventure qui vous émerveillera pendant plusieurs heures, pour peu que vous acceptiez d’être embarqué dans une histoire sans pour autant avoir la moindre influence sur son évolution et sur l’environnement dans lequel vous évoluez. Et que vous ne soyez pas trop pressé, parce que les déplacement sont quand même vraiment lents. Donc rien à voir avec un GTA ou un Battlefield (ce n’est pas une critique, j’aime aussi beaucoup les jeux de ce genre…). En revanche, ce jeu m’a mis sur la piste de The Vanishing of Ethan Carter, et je pense que, dans le même genre, ça va être le prochain titre installé sur ma PS4.
Dernière bonne nouvelle, Everybody’s gone to the rapture est proposé sur le Playstation Store (pas de version boîte disponible, en tous cas pour le moment) à moins de 20 €. Ce n’est même pas le prix de deux places de ciné en région parisienne…
Everybody’s gone to the rapture en images :
(Note : captures réalisées par mes soins sur PS4, et curieusement les captures sont moins belles, nettes et colorées que le jeu tel qu’il apparaît à l’écran. Donc si vous trouvez ces images belles, dites-vous que Everybody’s gone to the rapture est encore mieux en vrai…).